Malgré les mesures fortes engagées l’année dernière pour accroître la présence des femmes à tous les niveaux dans ce secteur, les disparités restent encore fortes selon le Collectif 50/50 qui réunissait, mercredi 25 novembre, la troisième édition des Assises de l’égalité dans le cinéma et l’audiovisuel.
Comme toujours dans le domaine de la parité, on voit le verre à moitié plein ou à moitié vide. La réalisatrice Agnès Jaoui l’a rappelé avec humour mercredi 25 novembre, lors de la troisième édition des Assises pour l’égalité, la parité et la diversité dans le cinéma et l’audiovisuel qui se tenait au Théâtre de la Porte Saint-Martin. « Pendant longtemps, j’étais très fière quand j’allais à l’étranger de dire qu’en France, nous avions 20 % de films réalisés par des femmes, a-t-elle raconté. Jusqu’à ce que je comprenne que 80 % de films faits par des hommes, ce n’était vraiment pas normal ! ».À lire aussiCinéma, les quotas font débat
Créé en février 2018 dans la foulée de l’affaire Weinstein, le collectif 50/50 s’était donné jusqu’à 2020 pour atteindre la parité dans ce secteur. Une initiative éphémère destinée à bousculer la profession pour en finir avec la sous-représentation des femmes et les stéréotypes de genre véhiculés dans les films. « Nous aurions dû nous auto dissoudre cette année. Or, force est de constater que beaucoup restent à faire. Nous pensions qu’un sprint suffirait, il s’est transformé en marathon », a souligné Sandrine Brauer, productrice et coprésidente du Collectif.