Delphine Remy-Boutang, présidente de The Bureau et de l'initiative JFD, défend trois propositions auprès du gouvernement pour accélérer l'égalité professionnelle.
L'égalité entre les femmes et les hommes a été déclarée grande cause du quinquennat par le Président de la République. Différentes mesures ont été mises en place pour s'emparer pleinement du sujet. Une des plus marquantes est la création de l'index de l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes. Chaque année avant le 1er mars, les entreprises d'au moins 50 salariés doivent calculer et publier sur leur site internet leur score sur 100 à l'index. Seulement, elles sont encore trop nombreuses, d'une part à enregistrer un score inférieur à 75 points et d'autre part à ne pas publier leur index, s'exposant ainsi à une pénalité financière pouvant aller jusqu'à 1 % de leur masse salariale annuelle.
Si la France est aujourd'hui un exemple mondial de progrès en matière de féminisation des conseils d'administration (43,6 % de femmes parmi les administrateurs des groupes du SBF 120), c'est bien grâce à la loi Copé-Zimmermann, qui prévoit des sanctions contraignantes en cas de non-respect du quota de 40 % d'administrateurs du sexe le moins représenté. Ces sanctions (nullité des décisions du conseil) touchent le fonctionnement et le déploiement des stratégies de développement de l'entreprise, ce que n'a pas su faire l'Index mis en place graduellement depuis 2019.